« Milieux documentaires et formation »
Les bibliothèques ont depuis longtemps été associées à l’éducation et à la transmission des savoirs. Dès le XVIIe siècle, Gabriel Naudé, précurseur de la bibliothèque publique, souhaitait faciliter l’accès au savoir à tous et à toutes en ouvrant les portes de la bibliothèque Mazarine.[1] Plus tard aux États-Unis, le principal objectif du « Public Library Movement » visait principalement à éduquer, par la bibliothèque, ceux et celles qui n’avaient pas l’opportunité de faire des études formelles. Et tout récemment, BAnQ a mis de l’avant son projet sur la société apprenante (https://www.banq.qc.ca/ensemble-vers-societe-apprenante/).
Les nombreux changements dans la société moderne, incluant la présence massive des nouvelles technologies de l’information et des réseaux sociaux, obligent les divers milieux documentaires à se positionner par rapport à leur mission d’éducation. Pensons seulement à la formation à l’usage de l’information, une habileté nécessaire devant l’afflux des « fake news ».
Bien entendu, cette mission est plus évidente pour les bibliothèques académiques et scolaires. Mais tous les types de milieux documentaires sont aussi concernés. La bibliothèque publique joue ici un rôle essentiel pour les divers publics qu’elle touche, des enfants en bas âge jusqu’aux personnes âgées, ces dernières étant souvent dépassées par les nouveautés technologiques. Et que dire des nouveaux arrivants : la bibliothèque publique n’a-t-elle pas un rôle crucial pour favoriser leur intégration en leur fournissant des outils ?
L’apprentissage n’est pas seulement relié à des formations formelles, en classe. C’est aussi la médiation : expositions, conférences, heure du conte, etc. C’est aussi l’accompagnement des clientèles : favoriser la pratique d’une autre langue par des échanges informels de conversation, organiser des ateliers de réparation communautaires[2], faciliter l’appropriation de divers outils en fabricathèque comme avec les imprimantes, etc.
Les milieux spécialisés ont aussi un rôle de formation vis-à-vis de leurs publics en leur apportant des mises à jour régulièrement pour leur permettre de bien faire leur travail (en milieu médical, dans les cabinets juridiques, chez les ingénieurs, etc.).
La thématique de ce numéro inclut également la formation de ses propres spécialistes. Qu’en est-il de la formation des professionnels de l’information aujourd’hui par rapport aux nouveaux défis que présente le métier ? Que ce soit en ce qui a trait à la formation initiale ou à la formation continue.
Le comité de rédaction de DB vous invite donc à proposer un article sur ce thème général ou sur l’une des questions reliées.
Les autrices et auteurs sont priés de manifester leur intention de soumettre un article le plus tôt possible à l’adresse db@asted.org afin de réserver une place dans le numéro et de recevoir le protocole de rédaction.
Les manuscrits devront être impérativement rendus avant le 1er février 2025.
La revue Documentation et bibliothèques est publiée aux Éditions Asted en partenariat avec la Fédération des milieux documentaires (FMD) et l’Association internationale francophone des bibliothécaires et documentalistes (AIFBD). Elle est disponible sur abonnement en format papier ou numérique. Elle contient des articles de fond ou des synthèses de recherche. Tous les articles reçus sont évalués en double et à l’aveugle par des pairs. Elle est indexée par FRANCIS, l’Index des périodiques canadiens, LISA, Library literature & Information Index, et Repère. Documentation et bibliothèques est disponible en version papier et numérique, et est partagée sur les plateformes Érudit, Cairn et Flipster.