Historique de la Fédération des milieux documentaires

La naissance de la Fédération

Page pour retrouver la foire aux questions (FAQ) portant sur la Fédération : https://asted.org/?page_id=5148


Historique des rapprochements entre associations

Quelques rapprochements inter-associatifs et tentatives de création d’une fédération – Octobre 2018 (Format PDF)


Présentation d’une possible transformation de l’Association au conseil d’administration de l’ASTED en 2016

Depuis quelques mois déjà, le conseil d’administration de l’ASTED réfléchit à la possibilité de transformer notre Association en regroupement d’associations et d’institutions qui prendrait la forme d’une fédération.

Voir la présentation faite au Conseil d’administration du 2 décembre 2016Projet de Fédération francophone des milieux documentaires et archivistiques

Vous le savez, ce n’est pas nouveau, cette question a fait l’objet de débats et quelques projets similaires ont été proposés, sans succès, au cours des ans. Depuis un certain temps en effet, le marché des associations s’est fragmenté : phénomène professionnel, mais aussi de société, on remarque de plus en plus une tendance à une certaine spécialisation.  Les associations se sont ainsi multipliées, et ce partout à travers le monde, avec pour conséquence bien souvent une diminution de leur membership. Déjà il y a 25 ans Gérard Mercure publiait dans la revue Argus «Y a-t-il trop d’associations en bibliothéconomie au Québec? » [1]. La question est encore d’actualité aujourd’hui.

Certains pays ont répondu en créant des associations ou fédérations «parapluie» (Canada anglophone, Pays-Bas, Allemagne, etc.) et devant cette situation, les administrateurs de l’ASTED pensent également qu’il est plus que jamais approprié de proposer la création d’une Fédération des milieux documentaires et archivistiques regroupant l’ensemble des associations et des institutions du Québec. Un comité a été créé au sein du CA (Réjean Savard, Robin Dumais, Michel Claveau et Lionel Villalonga) et a entrepris dès juin 2016 une démarche de consultation auprès des associations québécoises. Avec le résultat que toutes les associations rencontrées ont présenté le projet à leur conseil d’administration respectif, nous menant à un accord de principe pour la poursuite de nos démarches.

Ce qui séduit les futurs partenaires de cette Fédération, c’est le fait que celle-ci remplacerait l’ASTED et ne recruterait plus de membres individuels mais exclusivement des membres associatifs, institutionnels et corporatifs. Il y aurait donc moins de concurrence entre les associations, par exemple entre l’ASTED actuelle et la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec. De plus, la gouvernance de cette nouvelle Fédération appartiendrait entièrement à  ses partenaires associatifs et institutionnels tout en laissant une grande autonomie aux associations membres concernant leurs activités respectives. Elle pourrait, aussi, ne se réunir en congrès qu’une fois tous les deux ans – aux années paires par exemple – reprenant ainsi l’idée d’une grande rencontre des diverses professions de l’information. Cette approche permettrait aux associations membres d’organiser leur propre congrès les années impaires sans qu’il y ait concurrence entre les congrès. Les actifs de l’ASTED et toutes ses activités (dont sa maison d’édition) seraient évidemment transférés à la nouvelle Fédération. Des économies d’échelle entre les membres et des partages de services pourraient aussi être faits sous l’égide de cette fédération. Cette proposition permettrait donc de rationaliser nos actions dans le monde associatif québécois en sciences de l’information.

Les objectifs de cette future fédération seraient d’abord de favoriser la synergie et la concertation entre nos différents milieux professionnels et de parler d’une seule voix, forte et claire, quand le besoin s’en fait sentir, face aux gouvernements ou aux médias. Autre objectif important, compte tenu de ce qui est expliqué plus haut, elle créerait une plateforme permanente d’échanges entre ces diverses professions qui ont tendance à s’isoler de plus en plus les unes des autres.

Sur ce dernier point, les membres du conseil d’administration croient fermement que nous avons toujours besoin d’apprendre les uns des autres, entre bibliothécaires universitaires et publics, entre bibliothécaires spécialisés et archivistes, entre techniciens et gestionnaires de l’information, etc. Et surtout, plus que jamais nous avons besoin de nous soutenir les uns les autres devant toute attaque visant à réduire nos services, à museler notre action, et à limiter notre mission.

Si tout va bien, un comité exploratoire inter-associatif sera créé bientôt, avec pour mandat de proposer officiellement la création de la Fédération. Éventuellement, les membres de l’ASTED pourront entériner ce projet à la prochaine assemblée générale en octobre, pendant le Congrès des Professionnels de l’information. Une fois approuvé par les membres réunis en assemblée générale, il ne restera plus qu’à fonder cette Fédération des milieux documentaires et archivistiques, et à la rendre fonctionnelle, nous l’espérons dès janvier 2018.

Puisqu’il s’agit d’un changement structurel majeur dans le paysage associatif des sciences de l’information au Québec et particulièrement pour les membres de l’ASTED, notre CA s’engage à vous tenir informé des démarches en cours via nos outils de communications numériques dont notre infolettre. Vous pouvez d’ailleurs consulter ici une présentation faite au CA qui vous donne les principaux éléments du projet.

Nous vous invitons également à nous faire part dès à présent de vos commentaires ou de vos questions (lvillalonga@asted.org) concernant cette proposition de Fédération.

Cordialement,

Réjean Savard, président de l’ASTED

[1] Argus, 22, 2 (1993) p.4-5